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Reconnaissance de l’État palestinien : « C'est la voix du droit qui l'a emporté »

Publié le par Daniel Sario

Reconnaissance de l’État palestinien : « C'est la voix du droit qui l'a emporté »
L'Assemblée nationale a adopté mardi la résolution sur la reconnaissance de la Palestine avec 339 votes pour, et 151 contre. Il faut désormais que la France soutienne, devant l'ONU, la demande palestinienne du retrait d'ici deux ans des territoires occupés par Israël. La mobilisation doit continuer.

Les députés français ont adopté la reconnaissance de l'Etat palestinien, hier mardi 2 décembre, avec 339 votes pour et 151 contre. Le texte, qui sera également débattu le 11 décembre prochain au Sénat, n'est pas contraignant pour le gouvernement. La résolution invite simplement l'éxécutif à "reconnaître l'Etat de Palestine en vue d'obtenir un réglement définitif du conflit".

Mais c'est pourtant un acte historique que les députés français viennent d'accomplir. Le texte, adopté en dépit de l'opposition de l'UMP, de la résolution proposée par le groupe socialiste sur la reconnaissance de l'Etat palestinien, à une portée symbolique forte au moment où les Palestiniens tentent de faire avancer leur cause à l'ONU. Après les parlements britanniques, irlandais et espagnols, les députés français "invitent" à leur tour, leur gouvernement à reconnaître officiellement l'Etat palestinien "en vue d'obtenir un règlement définitif du conflit". A ce jour, 135 pays, dont la Suède, ont reconnu la Palestine.

Lors du débat vendredi sur le texte, le chef du groupe socialiste Bruno Le Roux a insisté sur la nécessité d'agir face à "l'impasse" de la situation : poursuite de la colonisation, échec des négociations sous égide américaine et multiplication des violences meurtrières. "Dans la période actuelle qui est une période d'échec dans les négociations et une période d'enlisement dans l'affrontement, on doit faire des gestes symboliques comme celui-là", a renchéri lundi la coprésidente du groupe écologiste Barbara Pompili. Le communiste François Asensi, pour qui cette reconnaissance est "un combat historique", a dit espérer une "large majorité au-delà de la gauche". De son côté, la droite qui a adopté une posture politicienne, sous prétexte qu'une reconnaissance ne peut intervenir qu'à la conclusion de négociations, s'est montrée très hostile à une démarche qu'elle estime réservée à l'exécutif. Après avoir hésité à ne pas prendre part au vote, le groupe UMP a voté contre dans sa grande majorité comme le préconisait Nicolas Sarkozy.

Appel du PCF à amplifier la mobilisation. "Les communistes se félicitent du pas franchi par les députés français, un pas qui était attendu d'eux par tous les pacifistes qui veulent la réussite d'une solution à deux États. C'est la voix du droit qui l'a emporté" a déclaré Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français. Au Sénat le 11 décembre prochain, notamment à l'initiative des sénateurs communistes et républicains, une résolution sera soumise au débat. Les parlementaires européens se prononceront quant à eux en décembre à l'initiative du groupe de la Gauche unitaire européenne (GUE-NGL) et du groupe socialiste et démocrate (S&D).

L'autorité palestinienne va soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution réclamant le retrait israélien, d’ici deux ans, des territoires palestiniens. La France a de grandes responsabilités de par sa position de membre permanent du Conseil de sécurité. En appuyant la demande de l'autorité palestinienne, la France peut retrouver un rôle positif sur la scène internationale. Le temps n'est plus aux tergiversations.

C'est pour cela que le Parti communiste appelle dès aujourd'hui à amplifier la mobilisation, et avec le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI), mettra à disposition pétition et outils militants pour maintenir la pression sur le gouvernement français. "Le moment est venu, monsieur François Hollande, pour une paix juste et durable au Proche-Orient. La reconnaissance de l'État de Palestine, c'est maintenant !"

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