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Aéroports : Sarkozy envoie des flics pour remplacer les grévistes

Publié le par PcfBalaruc

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Ce matin sur le terminal 2F de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, des policiers remplacent des agents de sécurité

Alors que les agents de sûreté des aéroports entament leur septième jour de grève et que le patronat refuse toujours d'entendre les salariés, le président de la République joue les briseur de grève en déployant des policiers et CRS à la place des grévistes. Colère des syndicats.

Des effectifs de la police aux frontières (PAF) et de la gendarmerie du transport aérien (GTA) ont été déployés jeudi matin à l'aéroport de Roissy pour remplacer le personnel gréviste des sociétés de sûreté, a confirmé le ministère de l'Intérieur. Ces effectifs, qui travailleront au côté des personnels non grévistes, sont chargés de la fouille des passagers et de celle des bagages, a précisé le porte-parole du ministère de l'Intérieur, sans préciser leur nombre. Le dispositif est "appelé à monter en puissance au fur et à mesure que le nombre de vols va s'intensifier", a-t-il ajouté.
Au septième jour du mouvement des agents de sûreté aéroportuaires, Nicolas Sarkozy a mis sa menace à exécution pour "ne pas laisser prendre en otage les vacances des Français", en déployant au terminal 2F de l'aéroport de Roissy, des policiers et des CRS pour remplacer les agents de sûreté grévistes. Un coup de force contre le droit de grève plutôt que de tenter d'influer le patronat du secteur à entendre les revendications salariales. En conseil des ministres, le président Nicolas Sarkozy avait enjoint mercredi le gouvernement à prendre "touts les mesures nécessaires et opportunes" afin d'assurer le bon déroulement des départs en vacances de Noël.
Hier, les négociations entre les entreprises de sûreté aéroportuaire et les syndicats de Roissy menées sous l'égide d'un médiateur nommé par le gouvernement n'ont pas abouti : "Nos patrons se moquent de nous. C'est l'impasse", déplorait Christine Hamiani, déléguée CGT, qui estime que le "gouvernement n'assume pas ses responsabilités dans l'affaire". "Nous ne sommes pas face à une crise d'État mais simplement dans un conflit qui entraîne des retards, quelques annulations" précise la députée Marie-George Buffet, " c'est complètement démesuré" ajoute-t-elle. Outre les salaires, les agents grévistes dénoncent également la difficulté des horaires décalés, l'omniprésence de la vidéo pour surveiller leur travail, ainsi qu'une pression sur le rendement.

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