Pierre Laurent à Balaruc-les-Bains pour soutenir le thermalisme médicalisé

 

Pierre Laurent auprès du maire de Balaruc, Gérard Canovas, visionne le film sur les nouveaux thermes.

C'est  à Balaruc-les-Bains, que Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a démarré sa tournée en Bassin de Thau, mardi matin. Acceuilli par le maire Gérard Canovas et de nombreux communistes, il a visité les thermes Athéna. Par  Emmanuelle Stange.

Au fil des couloirs bondés de curistes en peignoir, au milieu des chariots de boue et des bains bouillonnants, le premier magistrat a évoqué les difficultés et les enjeux du thermalisme. Notamment les menaces récurrentes de déremboursement des cures. Il a aussi détaillé les projets de sa commune en la matière. "Balaruc-les-Bains est la deuxième station thermale de France, rappelle-t-il. Avec deux spécialités, la rhumatologie et, depuis 2009, la phlébologie, nous accueillons 42.000 curistes par an. cela représente 380 salariés, employés en régie municipale, et plus de 1.200 emplois indirects sur le Bassin de Thau".  

Des chiffres en progression constante qui vont sans nul doute encore augmenter dans les prochaines années. En effet, vu la vétusté des deux établissements actuels (Athéna et Hespérides), la ville va construire un nouveau complexe thermal sur les rives de l'étang, à l'emplacement du terrain de tambourin. le projet, d'un montant de 59 millions d'euros, devrait être achevé en 2014. l'objectif est de moderniser et améliorer les soins tout en conservant les thermes dans le giron public, via une nouvelle entité juridique assoxiant la commune (85%), l'agglo (14%) et le département (1%). "Les conseillers municipaux de droite essaient de retarder l'opération en déposant de multiples recours contre la modification du plan d'occupation des sols, déplore Gérard Canovas. mais la riposte s'organise. Un collectif de défense est en cours de création. Il regroupe salariés, syndicats, mais également médecins, commerçants, loueurs de meublés..." "Garder la maîtrise publique est essentiel, au plan local comme au plan national, souligne Pierre Laurent. les notions de solidarité sont très attaquées par le gouvernement, tout particulièrement dans le domaine de la santé". Avec en toile de fond les tentatives de privatisation opérées sous la précédente municipalité conduite par Didier Sauvaire, le conseiller général François Liberti ajoute : "Une longue bataille a été menée pour préserver le caractère public des thermes de Balaruc. Ce combat n'est pas obsolète, il est motivé par un soucis d'efficacité. Loin de se résumer à de la "bobologie", le thermalisme est fondamental en terme de prévention. il permet d'éviter des actes médicaux plus lourds et don des dépenses. par ailleurs, c'est un point d'appui pour l'emploi dans tout le Bassin de Thau." 

La journée s'est poursuivie à Frontignan puis à Sète

 Devant le bar de la Colombe à Frontignan, le secrétaire national du PCF engage une conversation avec des personnels des services publics venus l'accueillir à la pause-déjeuner. Le secrétaire national du PCF se rendra ensuite devant l'école Anatole France où il engagera le débat avec des parents d'élèves pendant que des militants communistes distribuent un tract appelant à la défense de l'école publique.

Le soir, à Sète, salle Tarbouriech au théâtre de la mer, près de 300 personnes ont assisté à la réunion-débat. Avec calme et conviction, le premier secrétaire du PCF a répondu aux questions posées par cinq grands témoins : Jean-Luc Bou (conseiller municipal de Sète et enseignant), Janie Garcia (responsable du Secours populaire), François Liberti qu'on ne présente pas, Eric Bringuier (cheminot) et Sébastien Andral (secrétaire de l'UL CGT de Sète-Bassin de Thau et agent hospitalier). Ce débat rythmé par la journaliste de l'Hérault du Jour, Annie Menras, a permis d'aborder en profondeur des thèmes aussi variés que la réduction des subventions européennes aux associations de solidarité, la crise du système capitaliste, les délocalisations, l'école, la santé et les services publics... mais aussi des enjeux locaux comme le port de Sète et le projet d'Interland à Poussan. Pierre Laurent a ensuite dédicacé son ouvrage "le nouveau  pari communiste" dans lequel il réaffirme la modernité du Parti communiste et son combat dans le Front de gauche pour "une véritable politique de gauche" en France.