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Plus de 3 500 personnes à Montpellier avec "A gauche maintenant"

Publié le par PcfBalaruc


Plus de 3.500 personnes ont participé hier soir au premier grand meeting de la liste A gauche maintenant dans une atmosphère  qui rappelait les rassemblements du "Non" en 2005. Par Annie Menras (L'Hérault du jour).

P1000668En pleine folie médiatique autour de georges Frêche, au lendemain de la déclaration de candidature d'Hélène Mandroux, que va donc donner ce premier meeting de campagne ? C'est sans doute ce que se demandent les premiers arrivés au parc des expositions de montpellier. Mais déjà dans le hall où l'on déguste des pizzas et des tartes aux pommes, "ça commence à bouger", se rassure René revol (PG) qui conduit la liste régionale. A ses côtés François Liberti (PCF), tête de liste héraultaise est déjà convaincu que "ce rassemblement va donner le punch de la campagne. On n'est pas là pour un témoignage, mais pour rassembler, impulser des choix."
"Les choses commencent à prendre, confirme Martine Gayraud (PCF) qui conduit la liste du Gard. Je sens que les camarades sont dans les starting-blocks". Christian Causse de la Gauche unitaire lui aussi est "heureux que l'union antilibérale soit réalisée." Et Francis Viguier (NPA) trouve "très positif dans une région où le président déshonore régulièrement la gauche que des gens se soient réunis sur un programme, des valeurs authentiques."
"On a besoin d'un débouché politique, d'un horizon de possible changement." Il est 18h30, les choses sérieuses commencent. Ay rythme du Caroline Jazz Band de Montpellier, un jeune couple vient de descendre du car de Bagnols-sur-Cèze "par curiosité, pour savoir ce qu'ils vont apporter par rapport aux autres. Après nosu ferons notre choix". Brigitte, enseignante à Agde, s'est tâtée avant de venir. "J'attendais un peu de voir comment ça allait s'enclancher, le côté concret." Syndicaliste, elle connaît les attentes de ses collègues. "On a besoin d'un débouché politique, d'un horizon de possible changement". bref, elle est là. Beaucoup de syndicalistes se sont déplacés. de ceux qu'on voit dans les manifestations. "Je pense à ma pension, ma sécurité sociale, c'est le seul programme qui corresponde à mes aspirations" soutient Christian.
Les stands du hall sont pris d'assaut. Celui du M'Pep affiche ses principes : "s'engager, se politiser, s'émanciper". Entre deux verres de thé à la menthe, des militants prennent  les inscriptions pour les comités de campagne. Plus loin, Christian, un Gardois des Alternatifs, explique les trois dimensions du mouvement : "écologisme, féminisme et autogestion". Ils ne voulaient pas choisir entre Front de gauche et NPA. Alors la liste leur va. Tout comme à Wilhem Sunt, candidat des Objecteurs de croissance dans le Gard. "Cette liste est une des rares opportunités pour changer le système fédéral qui règne ici."
La salle est désormais bien remplie. Un groupe de jeunes montpellierains se prépare à pénétrer dans la salle tendue de vert et de rouge. Ils sont jeunes communistes, ou au parti de gauche. Se réunissent entre amis, collent des affiches. Ils trouvent ça naturel. "Ca bouge bien", résume l'un d'eux. Sur scène défilent de grands témoins qui parlent de la gestion de l'eau, de l'implantation d'Agrexco à Sète. "La personnalité de Georges Frêche nous importe peu, elle finira par se retourner contre lui" lance Vincent. De fait, ici la polémique n'a pas cours. D'ailleurs remarque Laurent, un agent EDF, "les gars parlent peu des élections. Ils sont sur ce qui les préoccupe." Et ce qui les préoccupe, ce sont les fins de mois, explique André qui travaille en grande surface. "La jeunesse est dans la dêche, elle ne sent pas la portée des élections." Sylvia confirme : "les gens ne sont pas encore dedans". denis Brouillet, lui y est. "J'ai revu ici plein de mes anciens camarades du Ceres et du MDC. Je les pensais perdus dans la nature. Ca fait chaud au coeur".
"La gauche de l'audace qui va gagner demain". La salle est désormais bien remplie. Sur l'écran géant, on chante l'Internationale en occitan. Michel un trourneur d'Alès arrive après 1h45 de car. "Il faut bien combattre la politique de Sarkozy." On attend encore les cars des PO. Sur scène un cinéaste explique : "on a besoins d'une région de combat." Quand ceux qui donnent sa tonalité nationale au meeting entrent dans la salle, ils sont 3 500 debout pour applaudir Marie-George Buffet, Myriam Martin et Jean-Luc Mélenchon, qui viennent soutenir René Revol et ses colistiers.
Lui, il parlera de Couderc "qui a perdu toute légitimité à parler de valeurs et de morale dans cette élection", après 6 ans de gestion avec le FN. Avant lui, Jean-Luc mélenchon a joué de ses talents d'orateurs -"Non, la France n'est pas cette petite chose agitée qui se glorifie d'expulser des étranger, elle est la bataille pour un idéal social"- et a fini sur une note poétique : "Faisons se lever ici ce petit matin de notre nouvelle saison". Un optimisme partagé par Marie-George Buffet : "Nous ne sommes pas là pour faire de l'anti-Frêche mais pour construire du neuf. Nous sommes la gauche de l'audace qui va gagner demain".



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