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Séance difficile à la Bourse de Paris, les banques à nouveau malmenées

Publié le par PcfBalaruc

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Craignant une récession aux Etats-Unis et un tarissement des financements du secteur bancaire européen, la Bourse de Paris poursuivait son recul vendredi, les valeurs financières et celles les plus sensibles à la conjoncture souffrant le plus.

A 11H07, l'indice CAC 40 limitait toutefois les dégâts et lâchait 1,81%, perdant 50,83 points à 3.025,52 points. Il avait plongé jusqu'à - 4% en matinée, après une dégringolade de 5,48% jeudi en clôture. La tendance était au pessimisme sur l'ensemble des places européennes, quoique dans une moindre mesure que la veille. Francfort lâchait 3,21%, Londres 1,99%, Milan 2,22% et Madrid 2,11%. "La baisse se fait à l'unisson, aucune valeur ne résiste et l'aversion au risque reste très forte", note Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
Premier motif d'affolement pour les investisseurs, la peur d'une récession outre-Atlantique. L'immobilier ne parvient pas à redémarrer, le chômage est reparti à la hausse et l'activité manufacturière de la région de Philadelphie s'est effondrée en août, faisant craindre le pire pour les usines du pays, le moteur de la lente reprise économique à l'oeuvre depuis deux ans. Si les analystes de Morgan Stanley jugent l'économie des Etats-Unis "dangereusement proche de la récession", bon nombre d'économistes se veulent toutefois plus optimistes, anticipant davantage une croissance molle.
L'économie des Etats-Unis est "résistante", a estimé le vice-président chinois Xi Jinping lors d'une rencontre avec son homologue américain Joe Biden, en visite à Pékin. Les doutes sur la capacité des banques européennes à se refinancer perturbaient les échanges. "La crise des finances publiques implique que les politiques budgétaires vont être durablement restrictives dans la (presque) totalité des pays membres de la zone euro", soulignent les analystes d'Aurel BGC. "Elle engendre un risque de durcissement des conditions de financement de marché, mais aussi bancaires. De l'ampleur de ce dernier mouvement dépendront la durée et la gravité du ralentissement de l'activité économique", ajoutent-ils.
La Banque centrale européenne se veut rassurante. Son économiste en chef, Jürgen Stark, dit "prendre au sérieux" les signaux de tension sur le marché interbancaire européen, tout en assurant que la situation était moins grave qu'en 2008. L'institut monétaire avait indiqué dans la nuit de mercredi à jeudi avoir pour la première fois depuis février accordé un prêt, de 500 millions de dollars pour sept jours, à une banque européenne, ravivant les doutes des investisseurs.
Le secteur bancaire, après sa dégringolade de la veille, connaissait une séance très difficile, BNP Paribas abandonnant 3,95% à 32,86 euros, Société Générale 3,94% à 20,78 euros et Natixis 1,04% à 2,86 euros. Crédit Agricole parvenait à se maintenir à l'équilibre (+0,02%). Les valeurs dites cycliques, très sensibles à la conjoncture, étaient particulièrement malmenées sur fond de craintes de ralentissement économique mondial. Renault chutait de 5,06% à 25,35 euros, Peugeot de 4,01% à 18,37 euros, Michelin de 3,99% à 45,76 euros et ArcelorMittal de 3,46% à 13,64 euros.

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