Un 1er mai unitaire entre les deux tours des présidentielles
Manifestation unitaire du 1er Mai 2009 à Paris
Cinq syndicats français appellent à faire du 1er-Mai une forte journée de mobilisation et de manifestations, entre les deux tours de l'élection
présidentielle.
L'intersyndicale (CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa) entend marquer son refus des politiques d'austérité et des réformes réduisant les droits des travailleurs imposées au nom de la crise. Les
modalités concrètes de la mobilisation seront déterminées sur le plan local par leurs différentes organisations. Fin mars, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, avait dit souhaiter
"un 1er-Mai syndical, pas un 1er-Mai politique." "Il faut en profiter, sans approche partisane, pour faire parler du travail et interpeller les deux finalistes de la campagne présidentielle
sur ce thème", ajoutait-il. "La crise ne peut être le prétexte pour remettre en cause nos systèmes sociaux. Il faut une véritable politique de croissance, prenant en compte les enjeux
écologiques, qui passe par l'amélioration du pouvoir d'achat et la création d'emplois", écrit l'intersyndicale dans un communiqué publié lundi. "La pression sur les salaires et
l'assouplissement des règles de licenciement ne peuvent que fragiliser la croissance économique", ajoute-t-elle. Elle entend également réaffirmer, à l'occasion du 1er-Mai, "le
besoin d'une Europe solidaire affirmant sa dimension sociale". Le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, qui a reçu le soutien à peine voilé de responsables de la CGT, a lancé un
appel à l'organisation d'un 1er-Mai "stupéfiant d'unité et de puissance".