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Imposture

Publié le par Daniel Sario

Par Daniel Sario

Deux évènements, en cette fin de semaine m'interpellent et m'amènent à réagir. 
Il s'agit, d'une part, de la programmation par la CGT du film-documentaire de Gilles Perret "Les jours heureux"  ce lundi à Montpellier, après sa sortie nationale le 11 novembre. Comment oublier que les quatre rédacteurs des "Jours Heureux" de mars 1944, Pierre Villon, André Mercier, Benoît Frachon et Jacques Duclos étaient tous les quatre, communistes? C'est dommage que le film ne l'évoque jamais, comme  il ne parle d'ailleurs pas davantage de la part prise par les communistes durant cette période. Face à cette question, certains ont laissé entendre  qu'il n'y avait plus de témoins communistes directs pour témoigner. Soit,  mais comment expliquer que ce film fasse ensuite la part belle aux propos de personnalités politiques comme Nicolas Sarkozy, François Copé, François Bayrou et François Hollande  qui, dans les faits, continuent d'attaquer le CNR et son programme, sans qu'un seul dirigeant communiste ne soit invité au débat?  La réponse est simple: l'imposture, le mensonge et pour finir, un nouvel exercice de révisionnisme.
Le second évènement où l'imposture est tout aussi flagrante concerne la mort de Nelson Mandela. Et ce sont là, encore, les mêmes ingrédients qui sont "cuisinés" par tous les politiciens, toutes les chaînes de télévision françaises et la très grande majorité des médias  pour tenter de récupérer, en l'édulcorant, le combat et le message de Nelson Mandela alors qu'ils n'ont jamais levé le petit doigt ni ouvert leur grande gueule quand il le fallait. C'est-à-dire, quand il fallut lutter pour le faire sortir des prisons d'Afrique du Sud en portant son message comme le fit le Parti communiste et son premier secrétaire Georges Marchais dès les années 70. Au lieu de cela, cette cohorte de jésuites chattemites qui, aujourd'hui, s'équipent d'un escabeau médiatique  pour vouloir paraître aussi grand que Mandela, n'hésitaient pas à le traîner dans la boue et, comme Margaret Thatcher, à le ravaler au rang  de "terroriste".

Finalement, le "dangereux terroriste" des années 60, 70 et 80 est devenu un  "exemple pour l'Humanité" comme les  "infâmes résistants français" sont devenus des "héros" la Libération venue. Il ne reste plus qu'à réhabiliter l'action de ceux qui ont réellement participé à cette oeuvre, ce qui, apparemment, demeure hors de portée des imposteurs, mais donne le véritable sens et le degré de leur forfaiture.  

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