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A Sète, "A gauche Maintenant" présente un projet politique novateur

Publié le par PcfBalaruc

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"Nous avons tout les atouts pour développer le port" a indiqué François Liberti hier à Sète devant 450 personnes, tandis que René Revol soulignait  la volonté de la liste A gauche maintenant de "relocaliser l'activité économique en Languedoc-Roussillon". Les clés pour comprendre ce projet politique novateur. Par Daniel Sario


P1000675.JPGLa liste A gauche maintenant conduite, régionalement, par René Revol et, dans l'Hérault, par François Liberti, continue inlassablement son travail de fourmi sur le terrain. Il est vrai que les huit formations du  Front de gauche élargi et alliées au NPA n'ont pas d'autre choix de communication vers les électeurs, tant le silence des médias à leur endroit n'a d'égal que  l'immense sollicitude que ceux-ci accordent aux autres listes, en particulier celles de Raymond Couderc (UMP) et Georges Frêche. Un choix souvent pas très ragoutant puisqu'il s'agit avant tout pour la plupart de ces médias de faire oublier les programmes ou les "non-dit" de chacune des listes candidates pour ne livrer que les effluves de ce véritable "concours de boules puantes" comme l'a si bien dénoncé Francois Liberti. Et voilà comment les gens se détournent de la politique. Que disent dont d'original et de novateur les amis de René Revol, de  François Liberti et de David Hermet ?

D'abord, que la France et ses régions ne sont pas en "sortie de crise" comme le prétendent le président de la République et la droite, mais ont, au contraire, les pieds pris en pleine fange. René Revol a d'ailleurs prévenu : "ils préparent déjà un plan d'austérité pour après les régionales, comme en Grèce et en Espagne". En clair, il s'agira, pour les tenants de la pensée libérale et des privilèges réunis,  d'aller chercher dans les poches des salariés et des ménages l'argent du "sauvetage" des banques et des offrandes aux fortunés, mais... après le passage devant les urnes. François Liberti a d'ailleurs résumé ainsi l'enjeu de cette élection : "la région Languedoc-Roussillon va-t-elle devenir une courroie de transmission des réformes de casse sociale de Sarkozy ou bien sera-t-elle un pôle de résistance et un lieu d'élaboration d'une vraie politique de gauche ?" De la réponse à cette question, c'est -à-dire du choix des électeurs, dépend donc l'avenir.

La nouvelle alternative politique qui anime la volonté des formations qui composent l'alliance du Front de gauche élargi et du NPA ne sort pas d'une pochette surprise, mais d'une première expérience née en Mai 2005 au moment du référendum sur le Traité constitutionnel européen. Relancée en 2009 avec les élections européennes et enrichi dans les multiples luttes sociales et politiques contre la politique de Sarkozy, cette nouvelle stratégie est surtout le produit d'un constat.  "A un moment donné nous avons été obligés de tenir compte du fait que le parti socialiste ne décollait pas de ses choix d' accompagnement de la crise du système capitaliste ;  c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons fondé la Parti de gauche et participé à la construction du Front de gauche" se plait à souligner René Revol. "Un exemple ? On ne connaît toujours pas la position du PS sur l'âge de départ à la retraite"  releve David Hermet, le porte parole du NPA, en appuyant là où ça fait mal.

En Languedoc-Roussillon, cette nouvelle orientation est rendue carrément incontournable par le "cas Frêche".  "Au delà de ses propos outrageants, Georges Frêche incarne cette dérive politique. Dans un certain nombre de domaines comme la réforme des territoires ou encore par ses choix économiques, il a trop souvent accompagné les réformes de Sarkozy" résume François Liberti. Pour lui, " il faut donc battre la droite mais aussi tourner la page de la gouvernance Frêche". David Hermet confirme en prenant l'exemple des aides financières accordée à Sanofi  qui "vient de réaliser 8 milliards d'euros de profit mais licencie 20% des salariés de Montpellier". "Pour nous chaque aide aux entreprises doit être socialement utile et écologiquement responsable, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui" ajoute-t-il.  Et René Revol d'enfoncer le clou : "nous voulons reconstruire la gauche face à la décomposition de la gauche d'accompagnement". Tourner la page certes, mais comment ?

Pour que le projet politique soit crédible, le programme doit conforter la stratégie, et c'est bien ce qu'ont prévu ses concepteurs. "La plupart des autres listes veulent accompagner la mondialisation libérale, nous nous proposons de la combattre" explique Revol en précisant  immédiatement qu' il ne "s'agira pas comme Frêche d'augmenter les impôts de 150% mais de redéployer le budget"."Fini les maisons du Languedoc à l'étranger, terminés les budgets de communication à rallonge et les gabegies du genre Sud de France, nous allons nous orienter vers la relocalisation de l'activité économique chez nous et le développement de l'emploi"  confie-t-il à qui veut l'entendre. A Sète, c'était l'occasion pour François Liberti d'illustrer ce programme en rappelant qu'il fallait relancer le projet "commencé en 2000 mais flingué en 2002" de développement de l'activité portuaire.  "Nous avons tous les atouts techniques et les idées mais ce qu'il manque, c'est la volonté politique" . C'est à dire le pouvoir qui, pour la liste A gauche maintenant se jouera dès le premier tour avec la promesse d'une fusion  au second avec les listes Europe Ecologie et Mandroux.

 

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