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Les socialistes jouent la désunion en Limousin

Publié le par PcfBalaruc

Le PS fusionne avec Europe Écologie, mais ferme la porte au Front de gauche allié au NPA, contraint de se maintenir au second tour. Par Rosa MoussaouiChristian Audoin
Coup de théâtre, lundi soir, en Limousin. Alors que la conclusion d’un accord semblait en bonne voie entre la liste PS-PRG-MRC-ADS du président sortant, Jean-Paul Denanot (38,06 %) et celles du Front de gauche-NPA (13,13 %), les négociations ont été subitement rompues. Á l’origine du clash : la minoration par le PS du poids de la liste «Limousin, terre de gauche», conduite par le communiste Christian Audoin (Photo), dans la répartition des positions éligibles. Mais c’est surtout la présence du NPA sur une éventuelle liste d’union en Haute-Vienne qui a cristallisé l’intransigeance de certains socialistes. Visiblement, le veto du député maire de Limoges, Alain Rodet, et de la présidente du conseil général de Haute-Vienne, Marie-Françoise Pérol-Dumont, a davantage pesé que les tentatives de conciliation du voisin corrézien François Hollande. Difficile, pourtant, de justifier, sur le fond, cette exclusive. Surtout dans une région ou le NPA se dit prêt, avec ses partenaires, à jouer le jeu de la gestion régionale. «Nous ne sommes pas dans une logique d’obstruction politique. Le PS, lui, est prisonnier de sa culture hégémonique», déplore Stéphane Lajaumont, porte-parole régional du NPA. Outre la crainte de devoir composer avec une majorité plurielle, le PS semble désarçonné par l’audience, sur ses terres, d’une force située à sa gauche. En Creuse, par exemple, la liste «Limousin, terre de gauche» passe la barre des 15 % dans 72 communes. Cette liste enregistre aussi de très bons résultats sur les ex-terres chiraquiennes de haute Corrèze. «Ils redoutent de laisser s’installer en Limousin une force politique qui ne serait pas à leur botte», analyse Laurence Pache (PG), tête de liste Front de gauche-NPA dans la Creuse. Reste que cet épisode nourrit, au PS, un certain malaise. «C’est compliqué chez nous», admet Jean-Paul Denanot. Lequel se dit ouvert à «un accord de troisième tour». Après la triangulaire de dimanche.

 


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