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Balaruc-les-Bains : sobre el Campo de fiesta (carnet n°2)

Publié le par Daniel Sario


Le Cercle andalou en lieu et place du Club des frites de Balaruc : pas de bavette que des castagnettes

Ce samedi matin, ceux qui suivent, comme moi, cette Semaine espagnole balarucoise ont encore vécu de très beaux moments. Vers 10h30, sur la grande place Charles de Gaulle rebaptisé El Campo de la Fiesta, les cavaliers et cavalières du Centre équestre de Thau se sont rassemblés en costume andalou sous un ciel d'azur. Puis sur l'air de "viva espana" joué par la clique Bastid' de Sète, tout le monde a défilé jusqu'à l'église pour la fameuse Messe sévillane interprétée par El Coro du Cercle Andalou de Thau dans lequel chante Brigitte Llanet-Mateo notre charmante conseillère municipale chargée du thermalisme. Le curé était content. Sans doute n'avait-il jamais vu autant de monde dans son église, ni autant de mécréants de mon espèce. Il faut dire que c'est autre chose que les trois messes basses ou les messes en latin de l'Opus Dei. Quelle émotion ! J'ai pensé, en écrasant une petite larme, à mon ami Ismaël Martin dont tout cet apparat de chants, de guitares, de chevaux, de couleur et de spiritualité était l'univers sinon le paradis. Pour une fois, j'ai trouvé un curé qui n'a pas "assassiné" des Républicains, Rouges au demeurant. Dans ses prêches, il a été honnête et documenté sur cette période troublée de l'Histoire. Compatissant et très humaniste aussi pour ses milliers d'enfants, de femmes et d'hommes jetés sur les routes de l'exil en plein hiver. Bien sûr, cette messe se termina par le chant d'El Rocio magnifiquement enlevé et salué comme il se devait par l'assistance. Devant l'église, sous une chaleur andalouse, les chevaux tapaient du sabot d'impatience, mais le moment était trop magique pour ne pas aller le poursuivre dans le centre de la cité thermale là où le club des frites habille habituellement la population. Et là,  à l'heure du berger, on n'a  entendu que le frou-frou des robes andalouses, le pincement des cordes de guitares, les mélopées flamencas et le claquement des castagnettes. Quel bonheur avant celui qui nous est promis ce soir vers 22h avec El Canto General de Pablo Neruda et Mikis Theodorakis. On en salive déjà.
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